ACTION SOCIALE : OUI, LA CFDT ET LA CFTC VEULENT QUE CA CHANGE !

Le Ministère porte depuis de nombreuses années l’entière responsabilité de la situation de crise d’une action sociale laissée à la dérive. Depuis trop longtemps, le Secrétariat général refuse de prendre en compte les analyses et les propositions des représentants des personnels. 

Au vue de la fragilité structurelle de l’Action sociale au MEFR, affirmer ne vouloir rien changer à l’existant conduit à l’inaction, face à une Administration qui avance dans ses projets mortifères.

La CFDT-CFTC Finances refuse de laisser le champ libre à l’administration qui poursuit essentiellement un seul objectif, celui de la réduction des moyens et des économies budgétaires. Pour la CFDT- CFTC, préserver l’action sociale à tous les niveaux, c’est en premier lieu la faire évoluer dans un seul but, l’efficacité au service des agents. La CFDT et la  CFTC sont des organisations réformistes. Elles n’ont pas peur de prendre leurs responsabilités, de négocier un budget de l’action sociale, d’arrêter des choix de politique sociale et de contrôler les actions réalisées. La CFDT-CFTC Finances ne veut pas du statu quo qui nous amène à la situation d’aujourd’hui. Nous voulons défendre une action sociale dans l’intérêt et au service des agents. 

Une pétition circule actuellement pour conserver en l’état l’action sociale des ministères. La CFDT et La CFTC ne se sont pas associées à cette action. On vous explique pourquoi.

 

Aujourd’hui, l’ensemble des acquis et des structures de l’Action sociale Ministérielle est remis en cause, le ministère propose :

  • La régionalisation du réseau des délégations départementales (que la CFDT et la CFTC refusent, car ce n’est pas le niveau de proximité pertinent pour les agents) ;  
  • La vente programmée des résidences de l’EPAF/Vacances (que la CFDT et la CFTC refusent en l’état, car d’une part l’intégralité des fonds des ventes ne reviendra pas à l’Action sociale, d’autre part ces ventes de résidences entraîneront le licenciement des personnels qui y travaillent depuis des années) ;  
  • La fermeture de nombreux restaurants administratifs (le plus souvent sans solution de remplacement satisfaisante, qui renvoient vers les enseignes de la mal-bouffe, au mépris de la santé de nos collègues) ; 
  • La déclinaison de la loi ELAN qui, au final, reviendra à remettre la gestion des logements du Ministère aux préfets. Cela éloignera la gestion des agents bénéficiaires, et accentuera encore la crise dans ce secteur sensible de l’Action sociale ministérielle. 
La CFDT et la CFTC Finances partagent ce constat avec les autres OS, et celui de l’entière responsabilité du ministère dans cette situation. 

Le Secrétariat général du ministère refuse depuis trop longtemps d’intégrer les analyses et les propositions des représentants des personnels, y préférant des enquêtes d’organismes privés, et ce, alors même que la Cour des Comptes vient notamment de rappeler qu’il convient de renforcer l’accès au logement des agents (Rapport Douane) !    

Il a écarté de fait les instances compétentes, le Conseil National de l’Action sociale (CNAS), et les Conseils Départementaux (CDAS), où siègent ces représentants, de toutes réelles prises de décisions, pourtant explicitement prévues par les textes, en particulier en matière budgétaire.   

Si l’ensemble des OS du Ministère font ce constat commun, la CFDT et la CFTC ont une analyse différente : après avoir constaté la fragilité structurelle de l’Action sociale au MEFR, affirmer ne vouloir rien changer à l’existant ne nous semble pas être la bonne stratégie. 
Pour la CFDT et la CFTC Finances, l’Action sociale ne pourra se maintenir, et atteindre ses objectifs, être de qualité et accessible à tous, retraités ou actifs, quels que soient leurs statuts, leur grade et leur affectation, qu’au travers d’une profonde transformation de sa gouvernance et à une modernisation des moyens, au service des agents.    À aucun moment, les fédérations n’ont été mises en responsabilités pour négocier le budget de l’action sociale. À aucun moment le CNAS ne pilote quoi que ce soit, et son rôle est réduit à celui d’une tribune. À aucun moment, les actions des associations ne sont réellement contrôlées par les OS : un simple bilan annuel leur est présenté a posteriori. Cela suffit ! Les agents et leurs représentants sont les mieux disposés à traiter du sujet !    La CFDT et la CFTC Finances veulent donc transformer profondément la gouvernance de l’action sociale pour que l’ensemble des organisations syndicales puissent y porter réellement la parole des agents. Cette nouvelle gouvernance doit obligatoirement intégrer en son sein, dans des organes aux compétences réelles et renforcées, des représentants des organisations syndicales en responsabilité d’arrêter des choix et de contrôler l’action des associations.